Pourquoi la réforme des retraites a créé un véritable sentiment de malaise et d’amertume dans l’opinion publique ?
Le débat portant sur la réforme des retraites aurait pu être utile et juste si le Gouvernement avait su évoluer en tenant compte des propositions formulées par l’opposition concernant certaines revendications sociales et exigences familiales.
Au lieu de tout cela, nous avons assisté à une réforme beaucoup trop technocratique, pas assez pragmatique, qui aboutira à quelques évolutions sans sauver l’essentiel et sans protéger nos concitoyens contre les écueils de la vie !
Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, le système par répartition tel qu’il existe ne pourra pas perdurer dans le temps.
Cette réforme supposait au préalable une grande réforme de la politique familiale car le système de retraite par répartition auquel nous sommes attachés exige qu’il y ait davantage d’actifs dans les prochaines décennies, cela veut dire encourager la natalité dans notre pays.
C’est pourquoi, le courage politique aurait dû aussi conduire à une vraie réflexion sur l’introduction d’une dose de capitalisation collective dans le système de retraite par la création d’un fonds public d’épargne retraite souverain et obligatoire pour tous les assurés, du secteur privé comme du secteur public.
En fin de compte, le Gouvernement a voulu réformer sans courage et sans vaillance. Il a fait le choix de la complexité, en apportant peu de réponses précises ou en reportant aux calendes grecques certains points essentiels de la discussion.
→ La création d’une retraite minimale permettant d’augmenter le montant des petites retraites.
→ La question des femmes avec la prise en compte des carrières de mères de famille qui n’ont pu avoir une carrière complète.
→ La question de la pénibilité au travail.
→ La question des carrières longues selon que vous ayez commencé à travailler à 16, 18, 20 ou 21 ans.
→ La problématique des français de l’étranger ayant effectué une une partie de leur carrière professionnelle en France et a l’étranger.
⇒ multiplier les conventions bilatérales de sécurité sociale.
- Calcul de la décote,
- Cotisations dans plusieurs pays,
- Salaire de référence.
→ La création d’une pension de réversion pour les enfants handicapés orphelins.
→ La question de l’embauche ou la protection de l’emploi pour les salariés plus âgés.
Pour les femmes et mères de famille, il est important qu’elles puissent bénéficier d’une surcote sur leur pension ou d’un départ anticipé à la retraite.
Pour celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, il convient de défendre une certaine justice sociale en permettant à toute personne justifiant de 43 années de cotisation de partir en retraite à taux plein quel que soit son âge.
La création d’un CDI senior en échange d’une exonération pour les entreprises de cotisation patronale sur la branche famille.
Ces évolutions sont nécessaires et elles sont justes.
Certes, des évolutions positives sont intervenues du fait de la pression exercée par les parlementaires de l’opposition et du groupe Les Républicains, mais c’est encore nettement insuffisant pour prétendre à une réforme empreinte de justice sociale !
Informations relatives quant aux carrières professionnelles en France et a l’étranger
Ci-dessous, quelques exemples utiles :
- J’ai travaillé 10 ans en France, 16 ans aux USA et 17 ans au Canada.
La CNAV ne me fait bénéficier que d’une seule convention bilatérale, soit celle avec les USA soit celle avec le Canada, selon ce qui est le plus avantageux pour moi. Ma durée d’assurance ne pourra être au maximum que de 26 ans.
Le taux de ma retraite sera donc réduit. Je ne pourrai pas bénéficier du taux plein alors que j’ai travaillé 43 ans.
- J’ai travaillé 10 ans en France, 17 ans en Italie et 16 ans aux USA.
Même cas de figure.
- J’ai travaillé 10 ans en France, 12 ans en Italie, 18 ans en Espagne et 3 en Irlande.
On peut cumuler le bénéfice des règlements européens avec tous les pays de l’UE + AELE où l’on a travaillé.
Ma durée d’assurance sera donc de 43 ans. Je bénéficierai d’une retraite à taux plein.